Mouse jacking, relay attack : pourquoi seul un antivol mécanique vous protège vraiment

Votre clé intelligente est devenue votre plus grande vulnérabilité

Il est 3h du matin. Votre voiture est garée devant chez vous. Vous dormez paisiblement, vos clés sur la table de l'entrée. Aucune alarme ne se déclenche, aucune vitre n'est brisée, aucun bruit suspect. Pourtant, au petit matin, votre véhicule a disparu. Sans trace d'effraction. Sans témoin. Comme s'il s'était volatilisé.

Ce scénario, 80% des propriétaires de voitures volées en 2024 l'ont vécu selon le Baromètre Argos. La raison ? Une révolution silencieuse dans les techniques de vol automobile : le piratage électronique a remplacé le crochetage et le vol à la tire. Et face à ces nouvelles méthodes, votre alarme d'usine, votre système keyless sophistiqué, et même votre traceur GPS sont totalement impuissants.

Comprendre comment les voleurs opèrent en 2025 n'est pas une curiosité technique : c'est la seule façon de savoir quelle protection fonctionne vraiment.

94% des vols sans effraction visible : bienvenue dans l'ère du vol « propre »

Le vol de voiture que vous imaginez — celui avec une vitre cassée, des câbles arrachés sous le tableau de bord, et une alarme qui hurle — n'existe presque plus. L'Observatoire Coyote Secure 2025 révèle un chiffre stupéfiant : 94% des vols utilisent désormais des techniques de piratage électronique.

Concrètement, cela signifie que le voleur ne touche ni à vos serrures, ni à vos vitres, ni à votre boîtier d'alarme. Il contourne tout électroniquement. Du point de vue de votre voiture, c'est comme si vous-même étiez en train de la démarrer. Aucun système de sécurité électronique ne peut détecter une "intrusion" qui ressemble à un démarrage légitime.

Les trois techniques qui dominent le marché du vol en 2025 portent des noms qui sonnent comme du jargon de hackers : mouse jacking, relay attack, et injection CAN. Mais derrière ces termes techniques se cache une réalité simple et terrifiante : votre voiture moderne est un ordinateur sur roues, et comme tout ordinateur, elle peut être piratée.

Le mouse jacking : 40 secondes pour créer une clé fantôme

Comment ça fonctionne ?

Sous votre tableau de bord se trouve une petite prise appelée prise OBD (On-Board Diagnostics). C'est cette même prise que votre garagiste utilise pour diagnostiquer les pannes avec son ordinateur. Elle donne un accès direct à tous les systèmes électroniques de votre véhicule : moteur, freins, airbags... et système antidémarrage.

Le mouse jacking exploite cette porte d'entrée légitime. Voici la procédure complète d'un voleur :

1. Accès à la prise OBD (5-10 secondes) : Le voleur force simplement votre portière ou brise une petite vitre latérale (plus discret qu'un pare-brise). Certains modèles permettent même d'accéder à la prise depuis l'extérieur via le passage de roue.
2. Branchement du boîtier (5 secondes) : Il connecte un petit ordinateur de la taille d'un smartphone à la prise OBD.
3. Reprogrammation du système (20-30 secondes) : Le logiciel du boîtier dialogue avec le calculateur de votre voiture et lui fait croire qu'une nouvelle clé vient d'être appairée. Le système antidémarrage accepte cette "clé fantôme".
4. Démarrage et départ (5 secondes) : Le voleur démarre avec son boîtier branché ou avec une clé vierge qu'il vient de programmer, et s'en va tranquillement.

Durée totale de l'opération : 40 à 60 secondes.

Les véhicules les plus vulnérables

Tous les véhicules équipés d'une prise OBD (obligatoire depuis 2001) peuvent être ciblés, mais certains sont plus faciles à pirater que d'autres :

• Peugeot, Citroën, DS (groupe Stellantis) : systèmes particulièrement vulnérables, d'où leur surreprésentation dans le palmarès des vols
• Renault, Dacia : accès OBD facilité sur certains modèles
• Toyota, Lexus : le RAV4 et le NX affichent des taux de vol records pour cette raison

Les marques allemandes (Volkswagen, BMW, Mercedes) et japonaises (Honda, Mazda) ont des protections légèrement meilleures, mais aucune n'est inviolable. Les boîtiers de piratage évoluent plus vite que les protections constructeurs.

Le relay attack : voler votre voiture avec votre clé restée chez vous

Le fonctionnement diaboliquement simple

Si vous possédez une voiture récente avec système d'ouverture et de démarrage sans clé (keyless entry), vous êtes vulnérable au relay attack. Cette technique ne nécessite même pas d'accès physique à votre véhicule au préalable.

Votre clé intelligente émet en permanence un signal radio faible (quelques mètres de portée). Quand vous vous approchez de votre voiture, elle détecte ce signal et se déverrouille automatiquement. Pratique... mais exploitable.

Voici comment procède un duo de voleurs équipés de deux boîtiers relay :

1. Amplification du signal près de votre domicile : Le premier voleur se positionne près de votre porte d'entrée (ou fenêtre) avec un boîtier amplificateur. Celui-ci capte le signal émis par votre clé posée sur la table de l'entrée, même à travers les murs.
2. Retransmission près de la voiture : Le signal capté est instantanément retransmis au second voleur qui se trouve près de votre voiture garée dans la rue, équipé d'un second boîtier.
3. Illusion de proximité : Votre voiture reçoit le signal et croit que votre clé est à côté d'elle. Elle se déverrouille.
4. Démarrage et vol : Le voleur monte, démarre (le système croit toujours que la clé est présente), et part. Une fois le moteur démarré, il peut rouler jusqu'à épuisement du réservoir même si le signal est coupé.

Durée totale : moins de 60 secondes. Aucune effraction, aucun bruit, aucune alarme.

Les modèles ciblés en priorité

Toutes les voitures équipées de keyless entry sont vulnérables, mais certaines sont devenues des cibles privilégiées :

• Toyota RAV4 : le taux de vol record (214 pour 10 000 véhicules) s'explique largement par cette vulnérabilité
• Lexus NX, RX : même système que Toyota, très recherchés pour l'export
• Land Rover, Range Rover : malgré un prix élevé, facilement piratables
• Mercedes Classe A, GLA : keyless sur de nombreuses finitions
• BMW Série 1, Série 3 : idem

L'injection CAN : la technique des professionnels

Plus sophistiquée et moins répandue que les deux précédentes, l'injection CAN (Controller Area Network) cible le réseau de communication interne de votre véhicule. Les voleurs accèdent au bus CAN (généralement via les phares ou le passage de roue) et injectent de fausses commandes pour déverrouiller les portes et démarrer le moteur.

Cette technique nécessite un équipement plus coûteux et des connaissances techniques avancées, ce qui explique qu'elle soit réservée aux réseaux organisés ciblant des véhicules de luxe pour l'export.

Pourquoi votre alarme d'usine ne sert strictement à rien contre ces techniques

Vous vous demandez peut-être : "Mais mon alarme, mon système antidémarrage, mon traceur GPS... ils ne détectent rien ?"

La réponse est simple et brutale : non, parce qu'ils ne sont pas conçus pour détecter une intrusion qui ressemble à un usage légitime.

Pourquoi l'alarme ne se déclenche pas ?

Votre alarme se déclenche en cas de :

• Ouverture forcée d'une porte (détection de choc)
• Bris de vitre (détection sonore)
• Mouvement à l'intérieur de l'habitacle (détection volumétrique)

Mais avec le mouse jacking et le relay attack, la voiture se déverrouille "légitimement" du point de vue électronique. Aucune alerte n'est générée car le système croit que c'est vous qui ouvrez avec votre clé.

Pourquoi l'antidémarrage est contourné ?

Le système antidémarrage (immobiliseur) est précisément ce que le mouse jacking reprogramme. Une fois le calculateur piraté, le système autorise volontairement le démarrage avec la clé fantôme créée par le voleur.

Pourquoi le traceur GPS arrive trop tard ?

Un traceur GPS peut aider à retrouver votre voiture... si elle n'a pas encore été démontée, maquillée, ou exportée. Les voleurs professionnels savent exactement où chercher les traceurs (sous le siège, dans le coffre, sous le tableau de bord) et les neutralisent en quelques minutes. Selon Argos 2024, 60% des véhicules volés ne sont jamais récupérés.

Le traceur est une solution de récupération, pas de prévention. Or prévenir le vol vaut infiniment mieux que tenter de récupérer un véhicule déjà volé.

La seule protection qui résiste : le blocage mécanique physique

Vous l'avez compris : toutes les protections électroniques peuvent être contournées par d'autres dispositifs électroniques. C'est une course technologique où les voleurs auront toujours une longueur d'avance sur les constructeurs.

Mais il existe une catégorie de protection que le meilleur hacker du monde ne peut pas pirater : un obstacle physique.

Pourquoi un antivol mécanique est incontournable en 2025

Un antivol mécanique de qualité (ceux qui bloquent physiquement le volant) crée une barrière que le piratage électronique ne peut absolument pas franchir :

• Même si le voleur démarre votre voiture électroniquement, il ne pourra pas la conduire car le volant est bloqué physiquement
• La tentative de coupe du câble ou du dispositif prend du temps (plusieurs minutes avec une disqueuse), fait du bruit, et attire l'attention
• La dissuasion visuelle fonctionne : un antivol visible depuis l'extérieur fait passer le voleur à la voiture d'à côté (il y en a des dizaines sans protection dans la même rue)

Le système volant + ceinture : le plus efficace

Parmi les antivols mécaniques, le système qui combine blocage du volant + fixation à la boucle de ceinture offre la meilleure protection pour plusieurs raisons :

• Double ancrage : le voleur ne peut pas simplement scier le volant pour enlever l'antivol
• Compact et pratique : vous l'utiliserez vraiment tous les jours (un antivol qui reste dans le coffre ne protège rien)
• Installation ultra-rapide : 5 secondes suffisent, aucune excuse pour ne pas le mettre
• Câble en acier renforcé : résiste à la coupe, au sciage, au perçage
• Dissuasion visuelle immédiate : visible de l'extérieur, le voleur sait qu'il devra utiliser une disqueuse bruyante pendant plusieurs minutes

C'est précisément ce principe que FortiLock a perfectionné : une protection mécanique inviolable par voie électronique, suffisamment simple pour être utilisée quotidiennement, et assez visible pour dissuader avant même la tentative.

Les questions que vous vous posez probablement

« Mais les constructeurs vont bien finir par corriger ces failles de sécurité ? »

C'est une course sans fin. Dès qu'une protection est renforcée, les outils de piratage évoluent. Les constructeurs mettent des années à déployer une mise à jour sur l'ensemble de leur parc, tandis que les voleurs adaptent leurs boîtiers en quelques mois. Et surtout : les millions de véhicules déjà en circulation gardent leurs vulnérabilités d'origine.

« Est-ce que mettre mes clés dans une boîte Faraday suffit contre le relay attack ? »

Oui, une pochette anti-ondes (boîte de Faraday) empêche l'amplification du signal de vos clés. Mais cela ne protège pas contre le mouse jacking, qui n'a pas besoin de vos clés. C'est une mesure complémentaire utile, mais insuffisante seule.

« Mon assurance me remboursera bien si je me fais voler sans effraction ? »

Attention : certains contrats d'assurance exigent des traces d'effraction pour indemniser un vol. Le vol par piratage électronique crée un vide juridique chez certains assureurs. Vérifiez votre contrat, et surtout : prévenir le vol vous évitera des mois de bataille avec votre assurance.

« Un antivol mécanique, c'est contraignant à utiliser tous les jours ? »

Les anciennes barres antivol jaunes, oui. Lourdes, encombrantes, longues à installer... on finit par ne jamais les utiliser. Mais les systèmes modernes comme FortiLock s'installent en 5 secondes chrono : enrouler autour du volant, clipser dans la ceinture, c'est terminé. Vous le rangez dans la boîte à gants, pas dans le coffre.

Un antivol efficace est un antivol que vous utilisez réellement. C'est pourquoi la simplicité d'installation est aussi importante que la robustesse.

Le piratage électronique ne disparaîtra pas : protégez-vous maintenant

Les statistiques sont sans appel : 94% des vols par piratage électronique, 80% sans effraction visible, 60% des véhicules jamais récupérés. Cette réalité ne changera pas dans les années à venir. Au contraire, plus les voitures deviennent "intelligentes" et connectées, plus elles offrent de portes d'entrée aux pirates.

Face à cette menace, deux choix s'offrent à vous :

1. Continuer à faire confiance aux systèmes électroniques qui se font contourner tous les jours
2. Ajouter une couche de protection mécanique que le meilleur hacker ne peut pas pirater

Les voleurs cherchent des cibles faciles et rapides. Un antivol mécanique visible les fait passer à la voiture d'à côté. C'est aussi simple que ça.

FortiLock a été conçu pour répondre précisément à cette menace moderne : protection physique incontournable, installation en 5 secondes, dissuasion visuelle immédiate. Parce qu'en 2025, la meilleure cybersécurité automobile reste mécanique.

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Pour aller plus loin :

• Les chiffres complets des vols de voitures en France (2025)
• Comment choisir le bon antivol pour votre véhicule (guide complet) — Article 3 à venir

Sources : Observatoire Coyote Secure 2025, Baromètre GIE Argos 2024, ASSU 2000